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This is your life, and it's ending one minute at a time.
18 janvier 2010

"Du ratage de partiels à venir malgré une journée beaubouresque"

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La vie, ça pue. Ca pue comme les 2m² de toilette de Beaubourg dans lesquels est resté enfermé ce SDF tout à l’heure et qu’il a imprégné de son odeur, juste avant que tu n’y pénètre. Ce pauvre homme qui ramène Marx à ton esprit tout les dimanches a dû être engagé par la mairie de paris pour vous inciter à ne pas faire trop faire durer votre pause. Rien à voir avec l’odeur, juste comme le spectre d’un avenir incertain, précaire qui rode et qui te guète à chaque minute de pause en plus que tu t’attribue.


Beaubourg, je n’aime définitivement pas. Levé à 9h20, parti de chez moi à 9h50, alors qu’ils n’ouvrent qu’à 11h. Au moment de passer le portique dépouillé de tous les objets métalliques que je porte sur moi, ma montre affiche 11h50. Tout ça pour qu’un SDF qui squatte la cafétéria tout la journée te rappelle que la vie pue, et que si tu ne bosse pas, si t’y arrive pas c’est qu’au fond tu le sais bien et tu te dis que ce que tu fais n’as pas de sens. Que ta vie n’a pas de sens, d’autant que depuis quelque temps, elle est comme à géométrie variable, protéiforme même.

Les repères ne sont jamais les même, ou alors c’est juste toi qui est trop con pour les avoir remarquées.

Les repères anciens sont surement trop ancrés. C’est peut-être ça qui te fais voir ta nouvelle vie par le prisme de l’ancienne, ce qui la rend celle-ci tellement plus belle, plus confortable, et la première tellement hors de portée, jalonnée d’obstacle empêcheurs de tourner en rond, en commençant par toi-même.  

Et de toute façon même si tu bosse, rien ne te dis que tu ne finiras pas ta vie dans une cafét’ de bibliothèque à errer comme un fantôme, à tel point que les gens ne te remarque que quand tu laisse ton odeur.

 

C’est peut être pour ça qu’à l’heure qu’il est, je ne révise pas mes partiels qui sont dans 48h, peut-être aussi que je me donne des excuses et que je ne suis qu’un petit con.

Après tout, j’ai tout ce dont je rêvais, mon studio, paris, ma grande école… What else ? Et bien, moi je reste persuadé qu’avoir tout ce qu’on veut, c’est la pire chose au monde, ne plus rien souhaiter, ne plus avoir de rêve, c’est une petite mort. Ce n’est pas non plus comme si j’étais né avec une cuillère en argent dans la bouche mais j’ai l’impression qu’il y en a une qui me pousse, et ça, ça craint. Les frustrations font avancer, m’ont fait avancer. Et faut croire que se taper des notes parmi les plus merdiques de sa classe, c’est plus assez frustrant.

 

Je veux une machine à remonter le temps, voilà ce que je veux… Merde, je l’ai déjà, c’est toi, toi qui me rapporte à un passé glorieux, si j’ose dire, fait d’insouciance, d’air pur et d’eau fraiche. Vivement mercredi.

 

Id

 

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Commentaires
M
Vivement demain :)
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